Etre sorcière ou sorcier ( les hommes étant tout de même minoritaires dans cette "fonction" ) n'est pas un métier.  

En réalité, les "sorciers" ou "sorcières" sont le plus souvent des guérisseuses ou des sage-femmes qui connaissent et utilisent parfaitement les plantes, leurs remèdes étant en effet des infusions ou décoctions de végétaux . Le grand pouvoir de ces professionnelles, qui leur est octroyé par les plantes, les font alors désigner par la communauté comme des sorcières.
Quelques-unes de ces personnes s'imaginent pouvoir pratiquer la "sorcellerie" mais leur pouvoir n'est qu'une très bonne connaissance des plantes, dont certaines peuvent avoir pour effet d'endormir, de provoquer des vertiges voire même d'empoisonner. Se désigner "sorcier" est à la fois un moyen de dominer la populace, et même la noblesse, par la peur et de se glorifier de pouvoirs potentiels.

N'importe qui peut être accusé de sorcellerie, plus fréquemment les guérisseuses, comme expliqué précédemment, mais aussi celles qui semblent correspondre à l'archétype de la "sorcière", une vieille femme laide, une aliénée ou déficiente mentale, un marginal qui n'agit pas normalement…Il est à dire que les accusations vont bon train, dès lors qu'il faut trouver le responsable d'une catastrophe comme un incendie, une maladie, la mort du bétail ou encore une mauvaise récolte. On désigne alors la personne qui semble être la sorcière responsable des maux et elle est tuée par bastonnade, noyade, pendaison ou brûlée vive.

Une preuve absolue de l'appartenance d'une personne au Diable est la trace de l'entrée de ce dernier dans le corps du sorcier sous la forme d'un grain de beauté. Il est alors fortement recommandé de faire disparaître tous ses naevus en les brûlant pour ne pas finir sur le bûcher. Encore faut-il que les cicatrices laissées ne fassent pas penser à une trace laissée par le Diable !